[Anime] Premières impressions – Kiseijuu (ep1-2) : méfiez-vous de votre main droite

Méfiez-vous d’à peu près tout le monde, en fait. Même de votre chien. Sans spoilers.

Kiseijuu_001

Titre : 寄生獣セイの格率 / Kiseijuu : Sei no Kakuritsu / Parasitic Beasts / Parasyte / Parasite
Diffusion : du 08/10/2014 au ? (en cours)
Année de production : 2014
Studio : Madhouse
Genre : action, drame, horreur, science-fiction
Nombre d’épisodes : + de 3 / 24 (25 min)
Licencié par Crunchyroll

Petit résumé :

Depuis des milliers d’années, l’Homme se trouve au sommet de la chaîne alimentaire. Jusqu’à ce jour où de mystérieuses sphères, abritant d’étranges parasites, se répandent un peu partout sur Terre. Rapidement, les entités prennent possession de certains habitants. Nul ne sait d’où elles viennent, mais ce qui semble certain, c’est qu’elles sont là pour débarrasser le monde de l’espèce humaine.

 

Shinichi, jeune lycéen, est un « hôte » dont le cerveau a miraculeusement été épargné : et pour cause, Migi, son parasite, a pris possession de son bras droit ! Ce cas exceptionnel va déboucher sur une singulière cohabitation. Car au-delà de la fusion physique opérée entre Migi et Shinichi, qui partagent désormais le même corps et la même vie, va se développer un lien d’attachement particulier où les deux êtres vont apprendre chacun l’un de l’autre. Alors que Shinichi se découvre doté d’incroyables facultés physiques, il prend aussi conscience de la menace qui plane sur ses proches… et sur l’humanité tout entière.

Réussira-t-il, avec l’aide de Migi, à enrayer l’inévitable invasion ?

[Source : Glénat]

Kiseijuu_capture-ecran_001 Kiseijuu_capture-ecran_002
 

Kiseijuu est l’adaptation d’un très vieux manga en 10 volumes de IWAAKI Hitoshi, publié en France chez Glénat sous le titre Parasite, et en tout bon Prix Kodansha (1993) qui se doit, je l’avais lu il y a un bon bout de temps. Enfin, même s’il n’avait rien gagné, je l’aurais lu, car Kiseijuu traite d’un thème adoré dans la science-fiction (et par moi XD) : les parasites.

Je n’en garde pas un grand souvenir, mais je ne saurais vous dire si c’était parce qu’il ne m’avait pas plu ou pas. ^^’ J’ai accueilli donc cette adaptation avec surprise et curiosité, mais j’étais réellement intéressée. Outre l’histoire en elle-même, c’est un sacré challenge d’adapter un titre qui n’est pas récent (je trouve).
Pour information, une adaptation cinématographique est également prévue pour novembre. :)

Le studio qui se charge donc de rafraîchir ce titre est Madhouse qui, je dois le dire, se débrouille bien en termes d’adaptation : Chihayafuru, Hunter × Hunter (2011), Death Note… Ils ont cependant confié cette adaptation à un staff assez peu connu : SHIMIZU Kenichi (Avengers Confidential : Black Widow & Punisher) à la réalisation, YONEMURA Shōji (Berserk [1997]) au scénario, HIRAMATSU Tadashi au character-design ainsi que ARAI Ken (qui a surtout composé pour des dramas si je ne me trompe pas de personne) pour l’OST. Pas de quoi avoir peur, mais pas de quoi être rassuré non plus. XD
Et pourtant, ils se débrouillent tous étonnamment bien pour l’instant !

Kiseijuu_capture-ecran_003 Kiseijuu_capture-ecran_004
 

Kiseijuu nous propose ainsi de suivre Shinichi, un lycéen tout ce qu’il y a de plus ordinaire… jusqu’au jour où un parasite prend possession de sa main droite ! Après avoir appris qu’il avait évité de justesse la perte de contrôle de son cerveau, Shinichi s’aperçoit que certains n’ont pas eu la même chance quand d’étranges incidents et meurtres sanglants se produisent en série. Il comprend ainsi que l’humanité court un grave danger et pour découvrir lequel exactement, Shinichi doit cohabiter avec Migi, le parasite…

Pour faire simple, je dirais que Kiseijuu est une très bonne surprise. :) Je n’avais pas beaucoup d’attentes le concernant, et je n’avais pas décidé de le regarder à tout prix. Mais Twitter est décidément un bon réseau pour faire des découvertes : certains tweets ont titillé ma curiosité, et je me suis lancée.

Comme je vous le disais, Kiseijuu ne fait pourtant pas dans le neuf : le mythe du parasite alien qui s’empare du corps humain pour le contrôler a souvent été exploité, des séries aux romans.
C’est un thème propre à développer les questions de l’humanité, de l’étrange et de l’étranger ou encore, la confiance et la trahison. Difficile en effet de ne pas céder à la paranoïa : votre mari ou votre enfant sont-ils bien les personnes que vous connaissez… ou quelqu’un / quelque chose d’autre ? Et finalement, les humains sont-ils si différents des autres êtres vivants, à tuer pour se nourrir et survivre… ou simplement pour le plaisir ?

Kiseijuu_capture-ecran_005 Kiseijuu_capture-ecran_006
 

Kiseijuu se propose ainsi d’essayer de répondre à ces questions à travers l’histoire de Shinichi.
C’est un lycéen vraiment ordinaire, doté de parents ordinaires, d’une amie d’enfance enjouée et il a même une fille qu’il semble aimer. Ce n’est pas quelqu’un de foncièrement héroïque ou un génie, mais il est assez vif (merci) et ce n’est pas un adolescent qui croise les doigts pour que l’humanité soit anéantie (merci x2).
Shinichi voit ainsi son quotidien bouleversé par l’invasion de son corps par un parasite, qui va être nommé Migi (= « droit » en japonais, en référence à la main droite de Shinichi qui a été prise). Shinichi se retrouve alors dans une position particulière : c’est le seul humain à avoir à peu près conscience de la nature réelle de la menace qui pèse sur les humains, et mieux, à avoir la (mal)chance de pouvoir interagir avec un parasite.
Migi devient également un prétexte à explorer la nature humaine du point de vue d’un être différent de l’humain. Il va en effet nous étudier, apprendre notre langue et essayer de comprendre les humains à travers Shinichi. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cela ne fait pas sans certaines réflexions très justes… et aussi des « expériences » très drôles. ^^

Ainsi, Kiseijuu propose deux aspects qui se mêlent étroitement bien : le côté sanglant et horrifique de l’anime, et un humour vraiment décapant et savoureux.
Mention spéciale à Aya Hirano dans le rôle de Migi, qui réussit à donner au parasite un côté décalé très appréciable. ^^

Kiseijuu_capture-ecran_007 Kiseijuu_capture-ecran_008
 

La réalisation n’est pas parfaite ni révolutionnaire, mais elle est honnête et tout à fait regardable. Hormis peut-être les (heureusement) rares moments de CG, qui détonnent un peu… Mais il reste que le character-design a vraiment été retravaillé, ce qui donne un anime agréable à suivre. On peut aussi saluer la façon dont les parasites ont été exécutés, et qui donne vraiment froid au dos.

Rien à signaler du côté de l’OST, qui n’est pas particulièrement marquant pour le moment. L’opening (« Let Me Hear » de Fear) et l’ending (« It’s The Right Time » de Miura Daichi) sont assez bons dans leur registre respectif (le premier, sombre et rock, tandis que le second est très reposant), mais pas exceptionnels non plus. L’opening n’aurait pas manqué d’un peu plus de dynamisme dans sa réalisation, par exemple. ^^’ Mais il annonce très bien la couleur de l’anime, tout en donnant quelques éléments susceptibles de nous interroger sur la suite de l’histoire…

 

Bilan : c’est clair, Kiseijuu est vraiment une très bonne surprise pour le moment. 8D
Je ne sais pas trop / je ne me souviens plus trop où l’histoire va nous mener, et quelle évolution vont subir les personnages, mais le moins qu’on puisse dire, c’est que j’attends ça avec impatience. :) C’est savoureux et intriguant !

14,5

Petit trailer :

 

Petit trailer de l’adaptation cinématographique :

Laisser un commentaire