Cette fois, je pense qu’on tient le premier de mon flop 2016.
Octobre était un mois chargé en adaptations, et elles étaient plus ou moins réussies. ^-^ Je me demande quand même parfois si je suis trop sévère, et si mes attentes ne m’empêchent pas trop d’apprécier un film. Je dois avouer que contrairement à beaucoup de personnes, la fidélité d’une adaptation n’a jamais un critère pour aimer un film. Cela ne m’a donc jamais dérangée que certains détails changent, ou que des personnages disparaissent. Bien sûr, c’est mieux si elle réussit à être fidèle à l’oeuvre originale aussi. XD Par contre, ce que j’attends d’une adaptation, c’est de vivre une expérience tout à fait différente de celle d’une lecture, propre au cinéma. J’aime qu’un film s’approprie l’oeuvre originale, et que le réalisateur, les acteurs et tous les membres qui y participent sachent m’embarquer dans leur monde. En bref, j’attends d’une adaptation qu’elle soit originale. ^^
4. La Fille du train de Tate Taylor :
Tate Taylor est un réalisateur qui avait fait du très bon travail sur La Couleur des sentiments (The Help), mais rien ne le prédestinait particulièrement au genre policier. C’est donc avec une certaine surprise que je l’ai vu annoncé à la tête de l’adaptation du roman de Paula Hawkins, La Fille du train, best-seller mondial publié en France aux éditions Sonatine (que j’ai beaucoup aimé, au passage). Mais j’attendais avec bienveillance et curiosité, voire avec impatience, le film qu’il allait en tirer, persuadée qu’il allait très bien se débrouiller étant donné qu’il avait déjà réussi une adaptation. Je tiens à préciser ça, parce que je vais être directe : j’ai été TRÈS déçue par ce film. En fait, plus j’y réfléchis, plus je suis VRAIMENT déçue. XD Pour moi, la seule qualité de cette adaptation, c’est son casting impeccable et très convaincant, mené par des femmes (Emily Blunt, Rebecca Ferguson et Haley Bennett) talentueuses. Mais enlevez ça, et voyons ce qui nous reste :
- Un film incroyablement prévisible
- Un film mou du genou : là où le livre est un vrai page-turner, le temps s’étiiiiiire affreusement durant le film
- Aucune tension ou développement psychologique
- Et surtout, la réalisation est d’une platitude incroyable.
Je sais que les spectateurs ont souvent comparé La Fille du train avec Gone Girl, à tort comme à raison. Là où la plupart des gens avaient raison, c’est qu’on peut très clairement voir ce qui distingue un excellent réalisateur d’un réalisateur dans la moyenne. En bref, là où David Fincher réussit à nous imprimer sur la rétine des images froides et glaçantes, en gros, à avoir une identité, Tate Taylor, lui, se contente de filmer ce qu’il voit sans jamais marquer son film de sa patte (s’il en a une). Pour moi, il a délivré un divertissement tout juste passable. Je ne pense pas qu’avoir lu le livre avant m’ait particulièrement gênée, tout simplement parce que cela doit bien faire quelques années. Vraiment, le film en lui-même est affreusement plat, et je pense qu’un autre réalisateur aurait délivré un bien meilleur film. Et si je compare vraiment avec le roman, là, je pense que le niveau descend encore plus, je vais donc m’arrêter là. XD
3. Le ciel attendra de Marie-Castille Mention-Schaar :
Je dois dire que la bande-annonce du film m’avait un peu serrée la gorge, et je ne savais pas si j’étais prête à affronter un film sur ce sujet : à savoir la radicalisation et la déradicalisation des jeunes filles. Mais j’ai ensuite gagné des places pour aller le voir : c’était donc l’occasion.
Et je dois avouer que je suis encore énormément partagée.
Il était délicat de parler de ces filles embrigadées en France et qui font tout partir rejoindre le djihad. Il y a des choses qui m’ont beaucoup plu, et d’autres, qui m’ont énormément gênée. Entres autres, la performance de l’actrice jouant Sonia m’a beaucoup plu, ainsi que celle des acteurs incarnant les parents. Il y avait aussi une volonté d’être juste qui s’est effectivement bien retranscrite. Je crois aussi qu’il était très intéressant de mettre en parallèle l’histoire et le parcours de jeunes filles différentes, ainsi que ce processus et celui des parents tentant de comprendre. D’un autre côté, j’avais l’impression que des scènes étaient vraiment trop surjouées au point qu’elles tombaient à côté de la plaque, dont toutes celles avec la responsable du Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI). Ce qui est un comble, car elle est censée jouer son propre rôle ! Et je dois dire que tout ce qui était relatif à l’autre adolescente, Mélanie, m’a paru caricatural, car trop rapidement traité. L’actrice n’aidait pas non plus.
Non, vraiment, je reste vraiment partagée au sujet de ce film, qui a eu la volonté juste d’aborder un thème encore délicat, mais qui n’a pas forcément rempli son but.
2. Miss Peregrine et les enfants particuliers de Tim Burton :
Il n’y avait que Tim Burton pour adopter le roman du même nom de Ransom Riggs, que j’avais bien apprécié sans le trouver particulièrement incroyable. Par contre, l’objet-livre en lui-même est vraiment du très beau travail, je vous conseille tout à fait de l’avoir dans votre bibliothèque rien que pour ça. ^^
Je dirais tout simplement ça : Tim Burton devrait montrer à Tate Taylor comment faire une bonne adaptation ! XD Plus sérieusement, je dois dire que je suis vraiment agréablement surprise par le film qu’a réalisé Tim Burton. Dans le roman, le jeune Jake découvrait que les histoires que lui racontait son grand-père n’étaient peut-être pas si absurdes que ça, alors qu’elles parlaient d’enfants aux pouvoirs particuliers et d’une certaine Miss Peregrine, la directrice du pensionnat qui les avait recueillis. Le film reprend les bases du roman, et se permet de faire son travail d’adaptation en switchant notamment les pouvoirs de deux personnages et en changeant complètement de fin. Mais personnellement, j’ai trouvé que c’était deux très bonnes idées ! Ça fonctionnait très bien, puisque cela permettait de rendre le film légèrement plus poétique, mais aussi drôle et plus rythmé. Tim Burton et ses acteurs se sont visiblement amusés comme des fous, et ça fait plaisir. Visuellement, on retrouvera tout ce qu’aime le réalisateur, et qui fait qu’on l’aime. Eva Green est rend son personnage étonnamment classe et Samuel L. Jackson fait un méchant comique mais tout à fait ragoûtant. ^^ Je suis un peu plus sceptique concernant le casting des enfants, et même si j’aime bien Asa Butterfield, il ne brillait pas particulièrement dans son rôle. Enfin, à la base, Jake n’est particulièrement brillant. XD Par contre, je dois avouer que je ne sais pas si je dois être soulagée du changement de caractère d’Emma, qui est complètement radoucie dans le film, alors que dans le roman, elle était quand même un peu plus peste sèche.
En bref, j’ai quand même passé un bon moment dans ce film, qui est tout à fait ce que j’appelle une bonne adaptation !
1. Docteur Strange de Scott Derrickson :
Je n’allais pas quand même le rater celui-là, surtout quand il rassemblait Benedict et Mads dans un même film ! XD En tout cas, on ne présente plus le personnage du Docteur Strange, super-héros de l’univers de Marvel Comics et dont la cape rouge se repère à des kilomètres. Mais il est vrai que le personnage avait un côté assez kitsch à mes yeux, et j’étais curieuse de voir comment le studio Marvel allait nous raconter son histoire.
Eh bien, je suis très agréablement surprise par ce film ! Je dois dire que j’ai toujours trouvé la franchise Marvel un peu bourrin, sans nier le fait que les films soient des bons films de divertissement. Docteur Strange ne révolutionnera définitivement pas le genre, mais j’ai trouvé le film très drôle, ingénieux dans certains aspects (la cape notamment ^^), et bien sûr, époustouflant visuellement. Je pense qu’en 3D, les effets doivent être encore plus incroyables. Benedict s’en sort très bien dans son rôle, et je dois avouer que je ne m’y attendais pas. XD Par contre, il est très dommage que le fil sous-exploite Mads dans son rôle de méchant. Redonnez-lui un rôle de l’envergure d’Hannibal, s’il vous plaît ! XD
Un mois d’octobre plutôt satisfaisant donc ! ^^