[Livre] Critique – Les assassins de R.J. Ellory : le tueur qui copiait les tueurs

Si vous pensiez qu’un Zodiaque ou qu’un Jack l’Éventreur ne suffisait pas comme ça… Sans spoilers.
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Titre : Les assassins
Auteur : R.J. Ellory
Éditeur : Sonatine Éditions
Prix : 22,00 €
Nombre de pages : 567 pages
Date de parution : 19/08/2015
ISBN : 978-2355842894
Fiche éditeur : ici
Fiche Babelio : ici

Petit résumé :

Sur dix-huit mille assassinats par an aux États-Unis, seulement deux cents sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne songe à faire un lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et véritable encyclopédie vivante des serial killers, celui-ci découvre en effet que les quatre meurtres ont été commis à la date anniversaire d’un meurtre ancien, œuvre à chaque fois d’un tueur en série célèbre, selon des procédures rigoureusement identiques jusque dans les moindres détails. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s’inspire de ses prédécesseurs et leur rend ainsi un funèbre hommage ? En compagnie de Karen Langley, une journaliste du City Herald, et de Ray Irving, détective du NYPD, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier, à l’intelligence aussi fulgurante que morbide et à la virtuosité impressionnante.

[Source : Sonatine Éditions]

Tout d’abord, je tiens à remercier Price Minister – Rakuten pour cette lecture faite dans le cadre des Matchs de la rentrée littéraire 2015 (#MRL15) ! ^^ Parmi tous les livres proposés, contrairement à mon envie habituelle de découvrir la littérature contemporaine française ou étrangère, j’ai choisi de lire un roman policier, d’un auteur que j’apprécie beaucoup : R.J. Ellory !
La couverture sobre mais efficacement glaçante, marque de signature des éditions Sonatine, était déjà sacrément attirante. Je le répète souvent, mais c’est principalement ce qui m’attire chez eux quand je suis en librairie. XD

J’ai donc décidé me plonger dans ce gros pavé qu’est Les assassins, très attirée par cette histoire de tueur en série imitant d’autres tueurs en série. Je dois aussi dire qu’il me paraissait très original d’aborder l’enquête d’un point de vue très différent d’ordinaire, celui d’un documentaliste qualifié de « véritable encyclopédie vivante des serial killers » : John Costello. Le personnage lui-même a été la malheureuse victime d’un tueur en série…

Malheureusement, la quatrième de couverture est quand même sacrément trompeuse : je m’attendais à une narration dominée par un personnage autre qu’un policier, mais c’est finalement le point de vue de Ray Irving, détective du NYPD, qui est majeur. Le personnage est intéressant, mais ce n’est pas forcément le point de vue le plus intéressant, en vérité… A l’inverse, John Costello demeurera un personnage mystérieux jusqu’à la toute fin, ce qui est très dommage. Je parlerai peu de Karen Langley qui m’est, par contre, sortie par les yeux. Pour un personnage féminin, on aurait pu espérer bien mieux.

Par contre, ce qui ne change et qui sauve le roman (qui nous fait même lire jusqu’à la toute dernière page), c’est quand même l’écriture de R.J. Ellory. Toujours aussi efficace, précise et intéressante, sa plume est excellente. Son talent de conteur macabre n’est plus à prouver. Il faut aussi dire que si vous vouliez en savoir plus sur les tueurs en série, R.J. Ellory vous a fourni avec ce roman une belle matière.

Il est donc tellement dommage de tomber sur une fin aussi décevante. Prévisible et non attendue à la fois (vous savez, quand vous espérez vous tromper de toutes vos forces), cette conclusion ne laisse pas une très grande et bonne impression.
Ceci-dit, on ne pourra pas retirer au roman la qualité (ou le défaut) de laisser de nombreuses zones d’ombre, notamment au sujet de John Costello ou du tueur…

Bilan : malgré une écriture toujours aussi excellente, R.J. Ellory déçoit avec ce roman policier prévisible de bout en bout, et dont l’intérêt ne cesse de retomber, jusqu’à une fin très décevante. Bon, on attend son prochain roman avec impatience !

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