[Livre] Critique – Oméga ~ Marquée (tome 1) de J.A. Curtol : une morsure, une marque… et rien du tout

Je tiens d’abord à remercier les éditions Sharon Kena pour l’envoi de ce roman. Cette lecture s’inscrit dans le cadre d’un service presse organisé en masse sur leur page Facebook. On nous a proposé de chroniquer un roman parmi 3 titres au choix, qui sont Oméga, La Guerre des Peuples de Marion Obry et le tome 1 de la série Les Guerriers de l’Ombre de Sharon Kena. J’avais voté pour La Guerre des Peuples, mais c’est donc Oméga ~ Marquée (tome 1) de J.A. Curtol qui a été choisi.
Le résumé ne me donnait en effet pas plus envie que cela, et sentait sérieusement le réchauffé (et pourtant, je ne suis pas une grande lectrice de bit-lit). Qu’en est-il donc après lecture ? Sans spoilers.

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Titre : Oméga ~ Marquée (tome 1)
Auteur : J.A. Curtol
Éditeur : Sharon Kena
Prix : 11.85 €
Nombre de pages : 136 pages
Date de parution : 16/07/2013
ISBN : 978-2-36540-305-4
Fiche éditeur : ici
Fiche Babelio : ici
Lecture au format e-book

Petit résumé :

Elle est insignifiante, mais elle le fascine.
Il est le mal tapi dans l’ombre et pourtant elle lui fait confiance.

Lorsque Julien découvre Klarye, il décide qu’elle sera sa proie, mais pas seulement, il l’approchera également comme un homme. Mais dans ce double jeu, le passé et les sentiments vont se mêler et Klarye passera de proie à protégée sans qu’il ne le veuille vraiment…

L’amour peut-il vraiment naître d’un double jeu malsain ?

[Source : Les éditions Sharon Kena]

Citation :

Il la protégerait jusqu’à la mort car elle était sa faiblesse et son humanité qu’il croyait perdue à jamais.

 

Autant être directe : ce roman est un raté total en ce qui me concerne. Il y avait pourtant de bonnes idées au départ.

Après avoir vécu des événements particulièrement traumatisants, Klarye, une biologiste, a décidé de déménager à Besançon pour reprendre des études d’histoire. Mais au lieu de trouver la paix, elle attire l’attention de Julien, vampire cruel qui décide de faire d’elle sa proie en apposant sur elle sa marque. Mais loin d’être tout à fait la victime d’un jeu mortel, Klarye va nouer une toute autre relation avec son prédateur. Une relation qui se retrouve bientôt menacée par d’autres chasseurs…

Ainsi, Klarye aurait pu être une héroïne digne de ce nom. Son passé tragique était notamment une dynamique qui promettait une relation intéressante avec Julien, dont la progression aurait pu donner de beaux moments. Son ancien travail de biologiste était aussi l’occasion pour elle de s’interroger sur la nature des vampires par exemple. Elle avait tout pour être une héroïne intéressante et complexe.
Mais non : en deux, trois mouvements, la jeune femme se transforme presque en une adolescente naïve, crédule et stupide. Son âge (27 ans) était pourtant un atout. Aussi charmant que puisse être Julien (et il ne l’est pas), je trouve son attitude très invraisemblable. Après ce qu’elle a vécu, s’abandonner aussi rapidement et agir avec si peu de lucidité, même Bella Swan ne le ferait pas…

Ce n’est pas mieux du côté de Julien, décrit comme un vampire d’une cruauté incroyable. Ce qui aurait pu être le cas, s’il ne subissait pas une transformation avec un virage de 180° qui le fait passer de chasseur impitoyable à protecteur énamouré.  Bon, je lui concède quand même le fait d’être une belle ordure, surtout quand on pense à l’épisode des prostituées-réserves-de-sang-jetables à la fin…

On repassera aussi pour leur relation qui m’a fait lever les yeux au ciel un nombre de fois incalculable. Je ne sais pas si c’est moi, mais leurs dialogues sonnaient horriblement faux. D’autant plus dans la bouche des personnages de vampire cruel et d’héroïne traumatisée qu’on essaie de nous vendre…

Les autres personnages ne rattrapent malheureusement pas ce gâchis de bonnes idées, entre dommages collatéraux qu’on oublie dès le chapitre suivant et méchants très mal introduits ou sortis alors qu’ils ne manquaient pas de potentiel. Mention spéciale au duel Daniel / Julien… Un sommet du genre, vraiment. **ironie puissance 1000**

L’histoire en elle-même est prévisible, mais elle a le mérite d’être racontée de façon fluide.  Mais encore une fois, le rythme est trop rapide. Je ne compte plus les ellipses utilisées à tort et à travers et qui nuisent au roman plus qu’elles ne le desservent. Le développement des personnages en souffre beaucoup. Pas de chance, j’aurais pu mordre (à l’hameçon) sans sourciller sinon.

Enfin, je terminerais sur une petite remarque à propos de l’édition de Sharon Kena. Il est dommage que les fautes d’orthographe commencent dès le sommaire, notamment. D’autant plus que si j’évite les e-books, c’est entre autres pour cette raison. Et la couverture, bien que très simple, correspond à l’histoire.

Bilan : pour être déçue, je suis déçue. Ce livre m’a même exaspérée, ce qui me rappelle malheureusement le désastre vécu avec Intuitions de Rachel Ward.
En bref : des vampires aux crocs émoussés, une héroïne digne des pires films d’horreur et un rythme trop rapide qui n’évoque pas du tout la belle éternité que les buveurs du sang nous promettent habituellement…

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