[Livre] Critique – Bashaï-ku Kaki-San de Patrick Joquel & Thibaud Guyond : « voyageur, tel sera désormais mon nom »

En premier lieu, un grand merci aux éditions Tertium et à Babelio pour m’avoir offert ce livre. ^o^ Attirée par sa jolie couverture aux couleurs chaudes et les airs spirituels de l’histoire, j’avais hâte de lire ce livre. Sans spoilers.

Bashaï-ku-Kaki-San

Titre : Bashaï-ku Kaki-San
Auteur : Patrick Joquel
Illustrateur : Thibaud Guyond
Éditeur : Éditions Tertium
Prix : 13,50 €
Format : 17 x 24 cm
Nombre de pages : 40 pages illustrées en couleurs
Date de parution :
2013
ISBN :
978-2-916132-47-0
Fiche éditeur : ici
Fiche Babelio : ici

Petit résumé :

Un enfant se transforme au gré de ses découvertes. Il a reçu un kaki avec de drôles de noyaux magiques. Mais qui est ce personnage, Bashaïku Kaki-San, qui montre le chemin sans jamais apparaître ?

L’enfant apprendra-t-il la rébellion ou la paresse ? Un livre où tous les enfants sont des Billy Bob curieux et aventuriers, à la façon de Jules Verne, pour voyager jusqu’au phare du Bout du monde.

[ Source : Éditions Tertium ]

Citation :

Si, un matin, quelqu’un te parle de Bashaïku Kaki-San…
Si, un soir, parmi les ombres du couchant,
tu trouves un noyau… n’hésites pas :
se perdre et rêver permettent de grandir.

Aaaah, la littérature jeunesse… Ou plus exactement ici, les albums illustrés. *o* A force de lire des pavés de je-ne-sais-combien-de-pages, je pensais que j’allais avoir du mal à me replonger dans un tel format. Mais en fait, pas tant que ça. Pourtant, je dois avouer que l’histoire était un peu déroutante.

Racontée du point du vue d’un garçon nommé Billy Bob (tous les kakis surnommant les enfants ainsi), nous suivons en effet sa quête. Sa mission ? Trouver un dénommé Bashaï-ku Kaki-San, qui posséderait un kaki aux trois noyaux magiques et que le garçon doit lui rapporter. Nous l’accompagnons alors dans son étrange voyage…

Mystérieuse quête initiatique, rappel de nos rêves d’enfants, airs de conte chinois… J’ai été séduite par les différents aspects de l’histoire, sans pour autant être véritablement emportée. C’est principalement parce qu’en tant qu’enfant, j’en aurais demandé plus. Plus de merveilleux, plus de nuages et plus de rencontres.
Il m’a donc semblé qu’en réalité, ce conte était beaucoup plus adulte qu’il ne le paraissait. Le passage des ours polaires était beau et triste, mais si je devais raconter, ou conter une telle histoire à des enfants, je crois que je ne saurais pas très bien comment m’y prendre pour qu’ils comprennent le message derrière, ou ne pas les rendre aussi tristes que je l’ai été (oui, il y a des émotions qu’on supporte mieux adulte XD). Autant vous dire que ce n’est pas le genre d’histoire qui vous fait vraiment « rêver », au sens où elle vous emporterait vraiment ailleurs. La narration est aussi beaucoup trop fragmentée à mon goût, voire confuse. Encore une fois, à lire seul pour un enfant ou à conter à un enfant, ce n’est pas facile ni vraiment envoûtant.

Pourtant, j’ai vraiment été sensible à la musicalité du texte et l’inspiration haïku. Je me suis surprise à répéter quelques lignes rien que pour le plaisir des mots sous la langue…
Je dois aussi souligner le très beau travail de l’illustrateur, Thibaud Guyond.  Les illustrations sont très belles, épousent l’histoire à merveille et j’avoue que depuis que j’ai le livre entre les mains, je regarde souvent quelques pages avec un petit air d’admiration. X3

Bilan : une agréable lecture que je ne regrette pas… mais en toute honnêteté, elle m’a un peu trop déroutée : ce n’est pas le genre d’histoire que je raconterais à un enfant, ni le genre d’histoire que j’aurais aimé lire lorsque j’étais enfant. Mais je l’offrirais volontiers à quelqu’un de plus « adulte » pour lui raconter une jolie histoire.11

Livre lu dans le cadre de la Masse Critique Édition spéciale Littérature jeunesse de Babelio

babelio_massecritique_jeunesse_24-10-2013

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