[Manga] Spécial Saint-Valentin : les shôjo qui ont réussi à me faire aimer des clichés

Tout est dans le titre, haha.

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Les détracteurs du shôjo vous le diront (mais les fans honnêtes le reconnaîtront aussi, haha) : le shôjo, c’est quand même bourré de clichés. XD
Si je vous dis « triangle amoureux« , « amis d’enfance« , « garçon populaire« , « amnésie » ou encore  « coup de foudre« , vous levez les yeux au ciel, non ? XD Eh bien, moi, oui, et je dois avouer que quand je vois ne serait-ce que l’ombre du pire cliché qui puisse exister (à savoir, le triangle amoureux pour moi XD), je peux tout à fait décider de passer à côté.
Mais évidemment, certaines mangakas ont le talent de nous faire aimer même le pire, et ce serait bien dommage de passer à côté ! Voici donc une sélection de titres qui ont réussi l’exploit de me faire aimer les pires clichés du shôjo (en les classant du « moins » au « pire » XD), en vous souhaitant une bonne Saint-Valentin ! :D

 

5. Le premier amour perdu de vu depuis nos trois ans :
« Je ne t’ai jamais oublié(e), même si je t’ai rencontré(e) en maternelle et que les gens ordinaires oublient un peu ce qu’ils avaient vécu à cet âge-là d’habitude.« 

Boku_ni_Hana_no_Melancholy_T001Boku ni Hana no Melancholy de KOMORI Mikko :
Boku ni Hana no Melancholy ne révolutionnera pas le monde du shôjo, d’autant plus qu’il part d’un des plus purs clichés du genre : le premier amour, et mieux, l’amour d’enfance ! Vous savez, l’amour considéré comme pur et innocent, d’autant plus qu’il commence en général quand les personnages ont à peine appris à compter. XD
C’est cet amour qu’éprouvait Hana pour Yuzuru, un jeune garçon qu’elle a perdu de vue suite à son soudain déménagement. Elle le retrouve plusieurs années après, pour découvrir que ses sentiments n’ont rien perdu en importance, au contraire. Mais Yuzuru a l’air d’avoir bien changé entre temps, devenu sombre et renfermé…
Rien de plus classique donc… mais rien de plus efficace ! Boku ni Hana no Melancholy utilise à la perfection les vieux codes du shôjo, et avec un très beau trait de dessin, une romance douce-amère et pleine de nostalgie, KOMORI Mikko nous envoie plein de papillons dans le ventre.

 
4. L’héroïne pure, naïve et innocente mais qui se soigne :
« Tout le monde pense que je suis une idiote… mais je suis sûre que quand il m’a dit : « Sors avec moi ! », c’était juste pour aller prendre l’air dehors ! »

Kimi_ni_Todoke_T1Kimi ni Todoke de SHIINA Karuho :
Sérieusement, qui n’a pas fondu devant Sawako, et devant sa relation avec le très craquant Kazehaya ? <3  Avec ses personnages adorables, et surtout son héroïne, Kimi ni Todoke m’a vraiment réconciliée avec le type même de l’héroïne caractéristique des shôjo, à la fois très innocente et naïve. Il faut dire que Sawako n’a pas non plus les attributs habituels, et qu’elle est comparée par ses camarades à Sadako, l’héroïne des films d’horreur. XD Mais Sawako est surtout adorable, pleine de bonne volonté, très gentille, et on n’a qu’une envie : l’encourager !

 
3. L’héroïne qui tombe amoureuse en première du garçon :
« Je t’aime. » « Ah bon ? Et tu es qui ?« 

En soi, ce n’est pas du tout une mauvaise chose en soi si une fille tombe amoureuse en première du garçon, on est d’accord. ^^ Par contre, dans les shôjo, c’est souvent le prétexte à des situations où cela justifie le mépris (voire les insultes) du garçon pour l’héroïne, et le moindre de ses sourires efface sans aucun problème ses mauvais traitements. Après tout, c’est elle qui est tombée amoureuse en premier, donc elle le mérite ! **Oui, mais non.**

Kore_wa_Ai_ja_Nai_no_de_Yoroshiku_T01Kore wa Ai ja Nai no de, Yoroshiku de YUKI Nojin :
Kore wa Ai ja Nai no de, Yoroshiku commence en brisant les illusions de son héroïne, dont le rêve est de vivre le grand amour comme le dépeignent les films qui ont bercé son enfance. Et lorsqu’elle finit par tomber sur son garçon idéal, elle pense avoir trouvé le bon. Bien sûr, ce n’est évidemment pas le cas ! **Sinon, ce ne serait pas drôle.**
Là où Kore wa Ai ja Nai no de, Yoroshiku réussit là où ses camarades ratent, c’est qu’il inverse complètement la situation initiale rapidement, et qu’il montre ceci : les garçons aussi peuvent grandir en entretenant un fantasme romantique ! **Je sais, révélation tombée du ciel** Et lorsqu’il est brisé, ce n’est pas joli… mais c’est drôle ! XD Vraiment, il faut s’accrocher pour dépasser les premiers chapitres à se frapper la tête contre le mur, car Kore wa Ai ja Nai no de, Yoroshiku est très frais, très drôle, et je n’avais jamais trouvé un malentendu aussi innocent et cruel… hilarant. XD C’est à la fois une jolie critique de la façon dont on peut idéaliser l’amour, mais évidemment, une invitation à découvrir ce qu’est réellement une personne.

 

2. L’amnésie :
« Mince, pourquoi je t’ai oublié ? Je me souviens de mon prénom à moi, pourtant. »

Mon Dieu, si vous saviez à quel point je déteste l’amnésie… Dans les dramas, c’est le cliché qui m’exaspère par excellence. Dans les shôjo, ce n’est pas moins rare, hélas ! Par exemple, dans Hana Yori Dango, ou encore Suki Desu Suzuki-kun !! (Je t’aime Suzuki), il faut voir arriver le truc de loin et résister à l’envie de jeter son volume à l’autre bout de la pièce…

Six_Half_T001Six Half d’IKETANI Rikako :

Heureusement, on peut compter sur IKETANI Rikako (Bitou Lollipop) pour nous offrir Six Half, l’histoire de Shiori, une jeune fille qui se réveille complètement amnésique suite à un accident. Elle découvre alors que son passé n’était pas très reluisant, sa personnalité terrible, et ses relations avec sa famille complètement catastrophiques. Était-elle vraiment la personne que tout le monde lui dépeint ? C’est cette question qui va l’animer, ainsi que des sentiments bien ambigus et complexes envers son frère…
Personnellement, je trouve que Six Half est une vraie perle parmi la flopée de shôjo et josei publiés, pour la palette d’émotions par laquelle le manga nous fait passer. Les personnages sont vraiment très travaillés, développés à un rythme très affiné. On ne va pas mentir en disant que ce manga est un feel-good, tout simplement parce que les personnages sont tous habités par une certaine forme de souffrance, parfois très touchante. Ils sont tous imparfaits, et ça fait du bien. :)

1. Le triangle amoureux :
« A aime B qui aime C qui aime A qui aime… Qui aime qui, au fait ? »

Qui a inventé le triangle amoureux ? Que je l’étrangle !

Nanoka_no_Kare_T02Nanoka no Kare de TOUMORI Miyoshi et TEKKOTSU Saro :
11 volumes, et j’adore toujours autant Nanoka no Kare, c’est fou. XD Ce qui est encore plus fou… C’est que ce shôjo tourne autour d’un des lieux communs du genre que je déteste le plus : un triangle amoureux ! À chaque arc, j’ai peur que cela ne tourne trop en rond et que l’histoire devienne lassante.
Mais les personnages sont vraiment très intéressants à suivre dans leurs tourments amoureux, et ce qui fait la grande réussie de ce triangle amoureux (et de ce shôjo en général), c’est qu’il est franchement impossible de ne pas aimer les DEUX personnages masculins ! XD Honnêtement, j’aime vraiment chacun d’eux, dans leurs défauts (ils ne sont pas parfaits du tout) comme dans leurs qualités, et si j’étais l’héroïne, j’aurais bien du mal à choisir. :p Et c’est tout ce qui fait la réussite d’un triangle amoureux pour moi. ^^ En plus, ce n’est pas que l’héroïne hésite vraiment entre les deux personnages (au contraire), mais en explorant l’histoire de chacun des personnages, la mangaka rend vraiment très difficile notre volonté à nous de choisir ou de soutenir un seul des deux. XD
Nanoka no Kare, c’est le shôjo purement divertissant par ses drames amoureux sans fin, et c’est comme regarder un soap opera avec du pop corn. XD

Et voilà pour cette Saint-Valentin ! J’espère que vous avez fait quelques découvertes, ou que vous me ferez partager les vôtres. ^^
Pour finir, si vous n’avez pas de Valentin sous la main, eh bien, il vous reste toujours les bishônen des shôjo, ceux des otome games, ou tout simplement et sans complexe et avec beaucoup d’ironie :

Saint_Valentin

4 comments

  1. Manga Suki says:

    Haa je vois que nous avons les mêmes clichés qui nous exaspérent XD Le pire pour moi étant l’amnésie, jai très envie de me pencher sur Six Half, c’est vraiment celui qui me tente le plus. Pour le reste je prends note !

    Très sympa ton article, il tord bien le cou aux stéréotypes

    • Gekkou says:

      Eh oui, la vie d’une lectrice de shôjo est dure ! XD
      Oooh, j’espère que tu tenteras, je suis certaine que « Six Half » pourrait te plaire.
      Et merciii !

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