[Série] Premières impressions – The 100 (ep 1&2) : l’espoir des désespérés

CW n’est pas connue pour la qualité indéniable de ses séries, certes, mais je lui reconnais volontiers le talent de sortir des bons divertissements. :) Voilà la raison pour laquelle The 100 était présente dans ma sélection de la rentrée. De plus, la série est l’adaptation d’un roman de Kass Morgan, fraîchement sorti dans la Collection R de Robert Laffont en janvier 2014. L’ayant dans ma PAL, je me suis dit que ce serait une raison de plus de regarder la série. The 100 présentait en effet un bon potentiel, surfant sur la vague des séries catastrophe, de science-fiction et de dystopie qui ont leur petit succès en ce moment.
The 100 est-elle donc à la hauteur de ses promesses ou non ?  Sans spoilers.

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Titre : The 100
Série américaine
Créée par : Jason Rothenberg
Chaîne : CW
Genre : drame, fantastique, science-fiction
Format : 13 épisodes (en cours) – 42 minutes
Casting : Eliza Taylor, Thomas McDonell, Bob Morley, Marie Avgeropoulos, Eli Goree, Christopher Larkin, Devon Bostick, Paige Turco, Isaiah Washington, Henry Ian Cusick…

Petit résumé :

Après une apocalypse nucléaire causée par l’Homme lors d’une troisième Guerre Mondiale, les 318 survivants recensés se réfugient dans des stations spatiales et parviennent à y vivre et à se reproduire, atteignant le nombre de 4000. Mais 97 ans plus tard, le vaisseau mère, l’Arche, est en piteux état. Une centaine de jeunes délinquants emprisonnés au fil des années pour des crimes ou des trahisons sont choisis comme cobayes par les autorités pour redescendre sur Terre et tester les chances de survie. Dès leur arrivée, ils découvrent un nouveau monde dangereux mais fascinant…

[Source : Allociné]

 

Le moins qu’on puisse dire, c’est que The 100 ne manque pas d’intérêt… mais aussi de certaines maladresses.
Son point fort est évidemment l’univers que la série propose, qui est principalement divisé entre deux espaces distincts avec lesquels on alterne plus ou moins intelligemment.

Le premier est d’abord l’Arche, où se sont réfugiés les derniers survivants d’une terrible guerre nucléaire qui a ravagé la planète Terre. Le système établi est strict et impitoyable, et tout crime est sévèrement puni par la peine de mort. Mais l’Arche atteint ses limites, et la seule solution qui puisse éviter à ses dirigeants d’éliminer des centaines de personnes pour préserver les dernières ressources est de retourner vivre sur Terre.

Pour déterminer si cela est possible, 100 jeunes délinquants sont donc envoyés sur la planète pour en tester les conditions de vie.

C’est là que l’une des faiblesses de la série se révèle : ses jeunes personnages, terriblement stéréotypés.
Si les personnages et acteurs adultes parviennent à intéresser un tant soit peu avec leurs luttes de pouvoir sur l’Arche, les jeunes sur Terre n’ont pas tellement ce talent. Nous avons de tout : les jeunes qui ne pensent qu’à s’amuser, ceux qui veulent aussitôt imposer leur loi, ceux qui flirtent sans compter… Où sont donc passés ceux qui veulent survivre avant tout ?

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L’héroïne, Clarke Griffin (Eliza Taylor), est la seule à peu près responsable, douée, loyale et déterminée à survivre. Je dis ça, parce qu’entre ceux qui crient à volonté dans la forêt et ceux qui se baignent dans une eau qui n’a rien à voir avec celle des plages, j’avais un peu de mal à ne pas lever les yeux au ciel toutes les deux minutes.

Clarke est suivie par deux garçons qui vont donc former l’éternel triangle amoureux. Le premier est Finn Collins (Thomas McDonell), charmeur visiblement charmée par notre héroïne, tandis que le deuxième est Wells Jaha (Eli Goree), fils du Chancelier.
Ils sont rejoints par Jasper (Devon Bostick) et Monty Green (Christopher Larkin), deux amis qui ne semblent pas capables de faire du mal à une mouche.
A l’opposé de ce premier groupe, Bellamy (Bob Morley) a tout fait pour rejoindre sa petite sœur Octavia (Marie Avgeropoulos), coupable d’être née… Tout fait, y compris commettre un crime. Il prend aussitôt la tête de la majeure partie des autres survivants et n’entend guère laisser les autres occupants de l’Arche le rejoindre.

En espérant que leur personnalité soit plus complexe, on suit avec exaspération leurs intérêts amoureux entre temps. Bon, et pourtant, j’aime la romance. Mais ce qui m’intéresse plus, ce sont leurs tentatives de survie sur une Terre certes belle, mais pas aussi accueillante qu’elle le semble. Il faudra bien que la série se décide sur quel pied danser, ou alors, mieux doser ses ingrédients.
Quant à ce qui passe sur l’Arche. on y retrouve alors un des points faibles que je reproche souvent aux dystopies : le manque de développement de l’univers proposé. Je parle notamment de l’absence totale des autres couches de la population de l’Arche. C’est bien beau d’avoir une vue sur les dirigeants, mais l’enjeu, c’est quand même de faire survivre tout le monde, non ?
Difficile de vraiment sentir la pression exercée sur les jeunes et les habitants de l’Arche… On se demande ainsi qui seront ceux qui tiendront le plus longtemps, et en vérité, la réponse n’est pas aussi évidente qu’on le pense…

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Les fameux cliffhangers et retournements de situation dont sont friandes les séries américaines ne se font pas rares pour entretenir le suspense. Mine de rien, le rythme de ce début est donc assez entraînant.

Les effets spéciaux ne sont pas horribles (Once Upon A Time in Wonderland, oui, je te regarde…) et pour peu que l’exploration de la Terre et de l’Arche se poursuive, l’aspect visuel de la série ne manque pas de possibilités.
Par contre, malheureusement, CW raffole toujours de son utilisation facile de chansons à gogo. Mention spéciale à la très bonne « Radioactive » d’Imagine Dragons, un peu trop évidente…

Bilan : The 100 est une série avec du potentiel et un univers intéressant. Si elle parvient à mieux développer ses personnages et gérer sa dose de romance spéciale teenager, elle peut dépasser le stade du divertissement facile pour adolescents, typique de CW. En tout cas, je continue !

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Petit trailer :

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